Crise à l’US Montauban, Johan Dalla Riva : « on se met en mode maintien »

Dernière en date, la défaite sur la pelouse de Valence Romans (21-13) vendredi dernier a complété la collection de l’US Montauban sur l’année 2024 : 5 revers en 6 rencontres, dont deux à Sapiac (contre Béziers et Grenoble). Au classement, l’USM est 12^ème, avec 4 points d’avance sur le premier relégable Biarritz. Il n’en fallait pas plus pour se mettre « en mode maintien », et ne pas revivre la fin de saison passée. Premier acte fort, la mise en retrait de Florent Wieczorek de son poste d’entraîneur, lui qui avait les prérogatives de la défense et de la conquête. Le directeur général de l’USM, Florent Dalla Riva, a souhaité prendre la parole ce mardi, lors du traditionnel point presse, où aucun joueur ni membre du staff n'ont été conviés.

Comment s’est décidée la mise en retrait de Florent  Wieczorek ?

Plusieurs aspects, depuis le début de la saison on est sur courant alternatif. Et là on est dans une période charnière de la saison. 2024 a démarré très mal pour nous, sur un match à Dax perdu à la dernière minute, et on le traine comme un revers alors qu’on s’aperçoit que les promus sont au rendez-vous cette année.

Cette année 2024, ça n’était pas prévisible d’en arriver là, un mois et demi après le match d’Agen (victoire à Armandie, 10-12, ndlr). On a eu des parties qui étaient difficiles. Contre Colomiers qui est venu nous faire mal à la tête. On s’est relevé. On est encore un peu malade de la saison dernière où on a toujours peur, de ces vieux démons. L’environnement n’est pas toujours propice autant pour les joueurs, les entraîneurs ou tout le club à accompagner vers du positif. On attend beaucoup de l’USM, surtout depuis que M. Maillard a repris le club. Donc ce n’était pas prévisible de se retrouver dans une situation charnière, on s’aperçoit que maintenant on se met en mode maintien, parce que on ne veut pas revivre ce qu’on a vécu l’année dernière.

Pour ça il fallait d’autres méthodes, on a essayé pendant l’année de mettre d’autres méthodes, changer d’entrainements, d’avoir une autre approche avec les joueurs pour avoir des résultats différents. Ces méthodes là ont eu des retours positifs, d’autres négatifs, donc l’autre solution c’est aussi changer les hommes, les discours.

Malheureusement Flo Wieczorek a vécu toutes les campagnes depuis 4 ans, et le discours pouvait, éventuellement auprès des joueurs et surtout auprès du paquet d’avant, s’essouffler. C’est normal avec toutes les tempêtes que l’on a traversées. C’est pas facile.  

Le discours vient souvent du manager général, là c’est un adjoint qui a été écarté. Cela veut dire qu’une partie des problèmes de l’USM venait de Florent Wieczorek ?

Non, jamais on ne vous dira qu'un seul homme peut regrouper tous les problèmes. On n’a pas eu dans ses missions, la défense et la conquête, des résultats probants. On peut parler de globalité, mais je ne veux surtout pas viser un seul homme dans l’histoire.

Mais faire un électrochoc et avoir un discours différent, même si c’est une régulation en interne qui se passe, même si les personnes qui prennent le relais de ces missions sont déjà au club. Mais ce sont des discours différents, des méthodologies différentes, techniques, du quoditiden, du vécu. On a essayé de faire évoluer ça. Et pour ça, j’ai demandé à Flo d’être en retrait.

Est-ce qu’un ultimatum a été fixé au staff en place à court termes ?

Non, factuellement non. Depuis le début de l’année on se dit qu’on a besoin de sérénité. Là il fallait trancher, bouger, créer un électrochoc. Non il n’y a pas d’ultimatum.

Après j’attends vraiment de l’équipe qu’elle se relève, j’ai parlé aux joueurs hier. Les premiers acteurs, ce sont eux. On essaie de mettre tout en place pour qu’ils soient le mieux possible. Donc non il n’y a pas d’ultimatum, il y a, « relever la tête rapidement ». Après je saurai prendre les décisions qu’il faut prendre, s’il faut en prendre.

JE SAURAI PRENDRE LES DECISIONS QU'IL FAUT PRENDRE

Qui prend les prérogatives de Florent Wieczorek ?

Florent avait la défense et la conquête. Donc la défense a été confiée à David Aucagne, qui était toujours dans le staff quoi qu’on en dise, au quotidien avec le groupe. Avec des missions autres mais qui concernaient le groupe pro et aussi un peu le groupe jeune, avec qui il a fait un très bon boulot, et on le remercie. David a déjà été entraîneur de la défense dans d’autres clubs, c’est tout naturellement qu’on a donné cette prérogative à David.

La conquête pour le moment, je dis bien pour le moment, c’est Pépé Lafond qui la reprend en direct. Je lui ai demandé de voir s’il pouvait allait au bout de cette démarche là cette saison. Je serai très vigilant à ne pas saturer notre manager de toutes les missions qu’il a. Parce qu’on est vraiment dans la construction du club donc c’est un directeur du rugby, il a aussi d’autres missions. Mais la priorité bien sûr c’est la locomotive du club c’est celle qui fait vivre le club et le laisse dans une division professionnelle, c’est l’équipe première. Donc si on doit s’armer un peu plus, on le fera, mais pour l’instant ce n’est pas d’actualité.