22 février 2017 à 9h39 par La rédaction

Présidentielle 2017 : l'augmentation de la TVA en question

RENDEZ-VOUS TOTEM Chaque mercredi, les élus locaux de nos régions défendent une proposition-phare de leur candidat à la présidentielle. Cette semaine : l'augmentation de la TVA.

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badge presidentielle2017C’est un nouveau rendez-vous que vous donne la rédaction de TOTEM chaque mercredi jusqu’à l’élection présidentielle. Nous demandons aux élus locaux de nos régions de défendre une proposition-phare de leur candidat à l’Elysée.

Pourquoi la mettre en place, que répondent-ils à ceux qui pensent que ce n’est pas une bonne idée ? Chaque semaine, nos journalistes en régions demanderont à une personnalité locale de se mouiller pour son candidat et de fourbir ses arguments.


L'augmentation de la TVA

Après le droit de vote à 16 ans la semaine dernière, retour sur l'une des idées portées par la droite et son candidat, François Fillon : l'augmentation de deux points de la TVA. Elle passerait ainsi de 20 à 22% pour le taux normal et de 10 à 12% pour le taux intermédiaire, même si certains affirment que François Fillon pourrait abandonner cette dernière hausse.

"Sauver la sécurité sociale"

Le maire Les Républicains de Labastide-Murat (Lot), Aurélien Pradié, confirme qu'avec les remontées sur le terrain, "il n'est pas impossible que François Fillon ait entendu le message et qu'il réajuste certaines propositions" comme celle sur la hausse de la TVA intermédiaire.

Par contre, concernant la hausse de la TVA normale, "il ne s'agira pas forcément de deux points", explique l'élu lotois.

 

 

 "La hausse du taux de TVA permettra de sauver le système de sécurité sociale qui prend l'eau de partout." Cette mesure doit permettre de rapporter 16 milliards d'euros supplémentaires à l'État "qui seront réinjectés dans le système de sécurité sociale", complète Aurélien Pradié.

Le levier d'une hausse de la TVA "est le plus efficace" et il fait en sorte que "tous les produits importés soient imposés comme les produits fabriqués en France".

"Soucis de compétitivité"

C'est une "mesure qui n'est pas nouvelle", rappelle Christophe Serre, maire Les Républicains de Tauves (Puy-de-Dôme) et candidat aux élections législatives. "La gauche l'a appliquée pendant le quinquennat en passant le taux classique de 19,6 à 20% et le taux intermédiaire de 7 à 10%."

 

 

"La France a des soucis de compétitivité car il y a trop de charges qui pèsent sur le travail", poursuit Christophe Serre. "Tout le système social, qui faut protéger et préserver, pèse sur le monde du travail." Pour l'élu de droite, il faut "trouver d'autres sources de financement qui ne pénalisent pas la compétitivité".

Concernant une possible baisse du pouvoir d'achat des ménages, le maire de Tauves explique que "si on baisse les charges sur le travail, il faut que les salaries augmentent". Ainsi, "il y aurait vraiment un transfert du financement du modèle social", conclut Christophe Serre.