25 mars 2024 à 9h48 par Fanny Paul

La trombo-aspiration, une nouvelle technique à l'hôpital d'Aurillac

L’hôpital d’Aurillac a réalisé sa première trombo-aspiration début février sur une patiente âgée de 78 ans.

trombo aspiration
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Crédit : Joëlle Mège

L’hôpital d’Aurillac est le premier de la région à proposer de la trombo-aspiration. Une manière d’éviter l’embolie pulmonaire grave, le plus souvent dû à la migration d’un caillot sanguin vers une ou plusieurs artères pulmonaires. Les patients sont victimes d’essoufflement soudain et de douleur thoracique. Dans les cas graves : malaise, l’accélération du rythme cardiaque et une tension artérielle basse. La trombo-aspiration permet donc d’aspirer un caillot sanguin, et se réalise sous anesthésie locale. Docteur Louis Viallard cardiologue au centre hospitalier d’Aurillac : "C'est un projet qu'on essayait de mettre en place depuis plusieurs mois. La technique, c'est une prise en charge interventionnelle de l'embollie pulmonaire. On passe par les veines, on remonte aux poumons et on aspire le caillot. On va dans cette artère avec un cathéter de gros diamètre pour aspirer, et le sortir du patient pour une procédure qui dure environ 45 minutes, à 1 heure."

Moins de soins intensifs

La méthode évite le séjour en soins intensifs et améliore rapidement la situation. "Le bénéfice on le voit quasiement immédiatement, puisque le taux d'oxygène, la fréquence cardiaque vont s'améliorer, de nombreux paramètres vitaux, poursuit le docteur Louis Viallard. La mortalité est très réduite parce que les embollies pulmonaire graves, on sait que le décès à 90 jours monte à 40%, et même 25% à 30 jours. Avec la trombo-aspiration, on a prouvé qu'on était à moins de 1% de décès à 30 jours dans les embollies pulmonaires graves." Selon le professionnel, une dizaine de cas par an pourrait être éligible chaque année à l’hôpital d’Aurillac.