12 mai 2016 à 18h54 par Stéphane David

Nouvel avis défavorable pour la maternité de Millau

Ce jeudi, la Commission Spécialisée de l'Organisation des Soins se réunissait à l'Agence Régionale de Santé.

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Ce n'est qu'un avis consultatif. Mais un avis défavorable de plus ! Il y a quelques jours c'est le médecin de l'ARS qui avait émis un avis négatif à l'encontre de la poursuite d'activité de la maternité de Millau. Hier, c'est donc la Commission Spécialisée de l'Organisation des Soins de l'Agence Régionale de Santé qui s'est prononcée dans le même sens. Pour poursuivre son fonctionnement, le service doit obtenir une autorisation de l'ARS. Elle devrait tomber le 27 mai, après décision de sa directrice Monique Cavalié. Depuis des mois, les nuages s'accumulent sur l'hôpital de Millau. Déficit chronique, fermeture de lits, avenir de la maison de retraite, intégration au Groupement Hospitalier de Territoire, autant de sujets de préoccupation, au sein du centre hospitalier millavois. Pour Corinne Mora représentante CGT du personnel, "on impose des choix dolureux à l'hôpital de Millau. Nous ne les acceptons pas" ! Geoffrey Vergnaud est Sage Femme, il veut croire au maintien de la maternité, même si cela s'annonce comme difficile. "Les différents avis même s'ils ne sont que consultatifs, vont forcément peser sur la décision de la directrice de l'ARS".

Mobilisation générale

C'est donc aujourd'hui le devenir de la maternité qui est au centre de tous les débats. Un avenir qui préoccupe fortement tous les soignants du service. "Si le service devait fermer on se demande ce que l'on va devenir", réagissent Sage-Femmes et Puéricultrices. "Et quel va être le service rendu à la population, car c'est ça la première des priorités". Car s'il n'y a plus de maternité à Millau, les jeunes femmes devront se rendre à Albi, Mende, Rodez ou Montpellier pour accoucher. Mais à chaque fois, c'est plus d'une heure de route ! Point important, tous les acteurs concernés sont mobilisés autour de l'hôpital. Municipalité, syndicats, usagers et soignants, tous rament dans le même sens. Un consensus qui pourrait faire la décision. "C'est par la mobilisation et la détermination de la population que nous conserverons notre maternité", reprend Corinne Mora. D'autant qu'il semblerait que toutes les millavoises ne font pas le choix de mettre au monde leur enfant à Millau. "Pourtant notre service présente tous les garanties de compétences", reprend Geoffrey Vergnaud. "Tous les critères de qualité et de sécurité sont réunis. Notre maternité doit vivre" ! Le compte à rebours en vue de la date du 27 mai est enclenché. Plus les jours passent, plus la fièvre et la tension montent dans le service.

La maternité de Millau est donc aujourd'hui en sursis. Mais elle n'est pas morte, même si des rumeurs persistent à faire croire que le service est déjà fermé. Il est au contraire actuellement pleinement opérationnel.